19 juillet 2022 : Réaction face au retrait de MH Industries dans le projet de la reprise de la SAM

La volonté du gouvernement est-elle qu’il n’y ait plus une seule fonderie en France ?
Depuis novembre dernier, la fonderie SAM dans l’Aveyron a cessé ses activités. Cette usine travaillait principalement avec Renault pour des moteurs thermiques, hybrides et électriques. Cette fonderie était la seule en France à posséder un bureau d’étude. Elle était donc un maillon indispensable pour la souveraineté industrielle de la France et pour la nécessaire bifurcation écologique. Cette décision a entrainé le licenciement de 333 salariés dans un territoire, le bassin minier de Decazeville, déjà meurtri par le déclin industriel et la fermeture récente de sa maternité.
Cette situation résulte du choix de Renault de délocaliser cette activité en Espagne et en Roumanie. Cette délocalisation a été acceptée par le gouvernement de Monsieur Castex et Macron. L’Etat est en effet actionnaire de Renault. L’Etat subventionne par ailleurs grandement l’industrie automobile.
Depuis plusieurs mois, un projet de l’ancien site est porté par le groupe MH Industries. J’apprends aujourd’hui que ce projet est abandonné en raison de l’absence d’engagements de Renault et de l’Etat. MH Industries avait pourtant seulement besoin de commandes de Renault à hauteur de 8 millions d’euros par an et sur une durée de 3 ans maximum.
J’interrogerai ces prochains jours le gouvernement. La stratégie du gouvernement et de Renault est-elle qu’il n’y-ait plus une seule fonderie en France ? Compte-t-il agir pour la réindustrialisation de nos territoires ou alors pour le grand déménagement de nos territoires ?
Je continuerai à me mobiliser aux côtés des salariés, des représentants syndicaux, des collectivités territoriales concernées, des acteurs économiques et sociaux pour mobiliser tous les partenaires et outils possibles pour sauver cet outil industriel, relancer la production, développer l’activité économique et l’emploi dans le bassin de Decazeville.