Mercredi 2 avril, l’Assemblée nationale a adopté la régulation de l’installation des médecins pour résorber les inégalités d’accès aux soins. Cette mesure, soutenue par 90% des Français, était portée par le groupe de travail transpartisan contre les déserts médicaux auquel je participe depuis deux ans.
Cette régulation est une réponse pragmatique pour flécher des médecins vers les zones où les besoins sont les plus urgents comme l’Aveyron, où 33 000 personnes n’ont pas de médecin traitant et où de nombreux médecins partent à la retraite. Elle repose sur une autorisation d’installation délivrée par l’ARS, de droit si le territoire est considéré comme sous-doté. Dans les territoires suffisamment dotés, elle est soumise au départ d’un praticien exerçant dans la même spécialité et dans la même zone. Elle permet donc d’agir pour une meilleure égalité dans l’accès aux soins.
Cette mesure a été votée par 155 voix contre 85 (retrouvez ici les détails du scrutin:
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/scrutins/1214 ).
Les députés qui ont voté contre cette régulation sont ceux du RN mais aussi une partie des députés macronistes, dont les deux autres députés de l’Aveyron, Jean-François Rousset et Stéphane Mazars.
Le travail du groupe transpartisan contre les déserts médicaux continue. Nous devrons voter les autres articles de cette proposition de loi début mai afin de rendre plus effectif le droit à une santé accessible et de qualité pour tous. Cette exigence nécessite aussi de redresser nos hôpitaux de proximité et nos services d’urgence.