Ce mardi 27 juin s’est déroulé le vote solennel sur la loi fin de vie à l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi représente l’aboutissement d’un long chemin parlementaire. 92 % des français se déclarent favorable à l’euthanasie lorsque le patient atteint d’une maladie insupportable et incurable en formule la demande. Cette mesure agite en chacun de nous des sentiments profonds et intimes. La question de la mort résonne de manière singulière en chaque individu, en fonction des épreuves traversées. Je me suis entretenu ces derniers mois avec plusieurs citoyens de la circonscription, venus me rencontrer pour témoigner de leur expérience en matière d’accompagnement de personnes souffrant de maladies incurables, souvent de proches parents. J’ai pu entendre la souffrance que présentait les derniers moments, et comprendre en quoi l’aide à mourir pouvait être en dernier recours une délivrance pour le malade
Reconnaitre le droit à mourir dans la dignité ne s’oppose en rien à la nécessité de consacrer tous les moyens possibles aux services de soins palliatifs pour toutes les personnes désirant ne pas recourir à ce droit. Le tout dans un même but quel que soit le chemin choisi : garantir la liberté fondamentale de chacun sur la façon de traverser sa dernière épreuve.
Légiférer sur ce sujet permet de poser aussi la question de l’égalité de son accès. Jusqu’ici, ceux qui en bénéficiaient étaient ceux qui avaient les moyens de s’expatrier dans des États l’autorisant. Les personnes atteintes de maladie incurable n’ayant pas les moyens de se déplacer à l’étranger n’avaient pas leur mot à dire et étaient pour leur part condamnées à l’agonie. Légiférer sur ce sujet permet de rompre avec cette inégalité.
Enfin, avec mon groupe et l’ensemble des parlementaires engagés dans ce projet de loi, nous nous sommes assurés que cette loi possède l’ensemble des garde-fous nécessaires afin que l’accompagnement du malade et de ses proches soient le plus qualitatif possible dans cette épreuve. Cette loi veille à préserver l’intérêt premier du patient, en lui garantissant que la décision lui appartient pleinement, dans le cadre d’un accompagnement attentif et bienveillant de l’équipe médicale.
C’est pourquoi j’ai voté en faveur de ce texte.
