Mon communiqué suite au refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets et le NFP à Matignon:
Ce lundi 26 août, Emmanuel Macron a annoncé son refus de nommer la représentante du Nouveau Front Populaire, Lucie Castets, au poste de premier ministre.
C’est une décision d’une exceptionnelle gravité puisque le président de la République refuse de tenir compte des résultats de l’élection législative qu’il a pourtant lui-même convoquée.
C’est un coup de force qui s’oppose aux principes démocratiques les plus élémentaires. Le suffrage universel s’est exprimé : avec le plus haut taux de participation à des élections législatives depuis 30 ans, c’est la coalition du Nouveau Front populaire qui a obtenu le plus de députés. La majorité est certes relative mais il n’y en a pas d’autre. Dans n’importe quelle démocratie parlementaire mature, c’est la coalition arrivée en tête qui est appelée à former un gouvernement. C’est aussi l’usage en France sous la 5ème République.
En le refusant, le président de la République plonge le pays dans une grave crise institutionnelle alors qu’il devrait au contraire être le garant de la Constitution. Ce n’est pas à lui décider de la politique du gouvernement, mais au peuple français par le biais de ses représentants élus au Parlement. Les députés proposent et votent des lois. Ils contrôlent également l’action du gouvernement et si besoin, rejettent les projets de loi ou votent une motion de censure. Le président de la République n’est pas fondé à bricoler une coalition pour contourner le résultat exprimé par les urnes et prolonger une politique rejetée par le suffrage universel.
E. Macron a choisi le chaos et l’instabilité. Je participerai à toutes les initiatives démocratiques prévues par la Constitution pour faire respecter les institutions et le résultat des élections législatives.
Je continuerai à être force de proposition pour apporter les réponses politiques aux exigences de justice sociale et fiscale exprimées par les Français, en commençant par abroger l’injuste réforme de la retraite à 64 ans, déjà imposée par un passage en force d’E. Macron. Un territoire comme l’Aveyron nécessite un gouvernement au travail pour en finir avec les déserts médicaux, redresser les services publics, protéger nos TPE et PME et nos agriculteurs ou encore augmenter les petites pensions et les petits salaires.
Laurent ALEXANDRE,
député LFI-NFP de l’Aveyron