L’Assemblée nationale a adopté ce jeudi 30 janvier la résolution européenne proposée par le groupe LFI-NFP visant à refuser la ratification de l’accord UE-Mercosur. C’est enfin une position forte et claire qui permet de sortir la France de l’ambiguïté entretenue par E Macron qui soutenait, dès 2019, les négociations autour de cet accord.
Avec l’adoption de cette résolution, la France s’oppose maintenant clairement au Mercosur, quelques soient les conditions et les clauses miroirs qui pourraient être négociées. Notre Assemblée se donne ainsi les moyens de bloquer cet accord, en exigeant que les Parlements nationaux soient saisis.
C’est une nécessité pour défendre nos agriculteurs de la concurrence déloyale des mégafermes du Mercosur. Ce Traité prévoit en effet un quota d’importations de 99 000 tonnes de viande de bœuf détaxés auxquelles s’ajoutent 60 000 tonnes d’un autre type de viande bovine et 180 000 tonnes de volailles exemptées de droits de douane.
Je me félicite de cette clarification que j’ai appelé de mes vœux ce jeudi à la tribune de l’Assemblée nationale. Je m’y suis exprimé au sujet d’une autre résolution, proposée par le député PS Dominique Potier, qui vise à renforcer les normes européennes à l’importation. J’y ai porté l’exigence d’un protectionnisme solidaire, la réduction de notre dépendance à l’importation et la régulation des marchés agricoles.
C’est ainsi que nous agirons efficacement pour un modèle d’agriculture permettant aux paysans de vivre dignement de leur travail, de bien nous nourrir tout en protégeant le vivant.