Le projet du gouvernement est inacceptable puisqu’il prévoit plus de 200 millions d’€ en moins pour l’agriculture, nouvelle baisse après celle de l’année dernière. Ce budget ne fait que renforcer les inquiétudes du monde agricole qui affronte dans le même temps la volonté de la Commission européenne de ramener de 387 Md€ à 300 Md€ le budget de la prochaine politique agricole commune (PAC), pour la période 2028-2034.
Avec mes collègues LFI-NFP de la Commission des Affaires économiques, nous avons été force de propositions concrètes et avons voté pour tous les amendements d’autres groupes qui allaient dans le bon sens.
Je souligne particulièrement l’adoption d’un amendement visant à débloquer 300 millions d’euros pour un fonds d’indemnisation des pertes directes et indirectes liées aux maladies animales comme la DNC. Nous avons également adopté une hausse des crédits dédiés à la planification écologique, au portage foncier agricole d’intérêt général, l’augmentation des moyens d’agences comme l’INAO qui soutient les labels de qualité comme le Veau de l’Aveyron et du Ségala ou encore la création d’un fonds pour la préservation des races anciennes et locales.
Nous avons aussi repoussé plusieurs amendements irresponsables du Rassemblement national qui proposaient des coupes supplémentaires notamment en matière de qualité et de sécurité sanitaire, c’est-à-dire les crédits qui permettent de contrôler la qualité et la traçabilité des produits d’origine animale. En période de pandémie animale, c’est irresponsable.
Lors de l’examen du budget de l’agriculture en hémicycle, je m’engagerai pour confirmer ces avancées et trouver des majorités pour aller plus loin sur des sujets comme l’installation, la transmission des exploitations ou le soutien par la commande publique.
