Je me suis rendu dans la matinée du samedi 13 janvier au rassemblement citoyen prévu devant la gare de Figeac pour défendre la ligne de train de nuit Rodez-Paris. De nombreux collectifs étaient présents ainsi que la CGT Cheminots et des élus : maire de Figeac, conseillers régionaux, conseillers départementaux du Lot… J’ai pu m’exprimer pour défendre le droit à la mobilité de tous les citoyens, notamment dans des zones rurales comme la nôtre qui comptent parmi les plus éloignées de Paris en temps de transport en métropole.
Le rail devrait rimer avec Service public. Au contraire, avec Emmanuel Macron, il rime avec ouverture à la concurrence et privatisation.
Le rail devrait être une priorité absolue de notre pays. Au contraire, il n’y a à ce jour pas de Ministère plein et entier des Transport, pas plus que d’annonces dans ce sens.
Rappelons une autre évidence : pour que les gens prennent le train, encore faut-il qu’il y ait des trains. Sur ce train de nuit, les annulations et incidents sont légion, en raison d’un manque d’investissement chronique. Pour preuve, en six mois, ce sont près de soixante-dix trains qui ont été supprimés, avec parfois des usagers avertis seulement quelques heures avant, laissés sans solution de transport alternative satisfaisante.
Le temps de trajet a également été rallongé par rapport au siècle dernier : le train part à présent de Paris à 19h40, pour arriver à Rodez à 7h, alors qu’il était possible de partir de la gare de Paris aux alentours de 22h30 pour une même heure d’arrivée à Rodez au début de l’année 1900. De plus, un départ à 19h40 est bien trop tôt pour les actifs occupés.
J’ai d’ailleurs déposé en décembre dernier, une question écrite pour interpeller le Ministre des transports alors en place afin de demander des engagements tangibles et planifiés pour une circulation efficace du train de nuit.
Je tiens également prêt à apporter à nouveau tout mon soutien aux collectifs d’usagers et aux travailleurs du rail qui se mobilisent régulièrement pour défendre leurs droits. Travailleurs du rail et usagers ont des intérêts convergents qui sont aussi ceux de la Nation.
Je porte, avec des collègues LFI-NUPES des mesures concrètes pour relayer ces exigences : réunifier la SNCF au sein d’un pôle public, création de nouvelles sources de financement dédiées, mise en place d’une véritable péréquation entre la route et le rail…
Nous devrons aussi relancer les investissements pour la réhabilitation complète de la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse).
J’envisage de même une initiative conjointe avec les parlementaires aveyronnais pour faire remonter ce sujet au plus haut de l’Etat.
