Nouvelle « régulation » de l’accès aux urgences de Rodez et Decazeville 

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Une régulation de l’accès aux urgences du centre hospitalier de Rodez et du centre hospitalier de Decazeville a été mise en place pour les soirées et nuits de cette semaine. Concrètement, cela signifie qu’une seule ligne de garde d’urgence est effective et que les personnes qui voudraient se rendre aux urgences sont obligées de faire un appel au 15 avant tout déplacement.

Je rappelle que cet été, il y-a déjà eu à 4 reprises une même « régulation » aux urgences de Decazeville. Je réitère publiquement ce que j’ai dit en juillet dernier au directeur départemental de l’ARS : « Je n’accepte pas que cette situation dégradée se répète et devienne habituelle ». Je ne l’accepte pas car elle revient à mettre en danger notre territoire et particulièrement les personnes les plus fragiles. Deux lignes de garde sont nécessaires pour permettre les interventions d’un médecin urgentiste à « l’extérieur » tout en préservant dans le même temps l’accueil des urgences vitales. J’aurai l’occasion de revenir sur ce sujet et bien d’autres lors d’un prochain rendez-vous avec le directeur régional de l’ARS prévu le 28 septembre prochain.

Cette situation dégradée est consécutive à la difficulté pour nos hôpitaux de disposer des médecins nécessaires pour garantir la continuité des services d’urgence. Cette difficulté a été accrue par la loi Rist entrée en application en Avril dernier. Sous couvert d’une lutte légitime contre la rémunération abusive de médecins intérimaires, de nombreux hôpitaux publics et services d’urgences sont affaiblis, voire menacés de fermeture.

Le délégué territorial de l’ARS, les établissements hospitaliers et tous les personnels concernés font ce qu’ils peuvent pour trouver des solutions, souvent au dernier moment. Je les remercie de leur dévouement mais cette situation n’est pas tenable. Des mesures gouvernementales sont urgentes. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour assurer l’égalité des soins pour nos concitoyens.

Comme toujours, je suis force de proposition. Dès avril dernier, j’ai co-signé une proposition de loi pour corriger deux graves faiblesses de la loi Rist. D’une part, je propose d’étendre aux établissements privés le plafond de rémunération des médecins intérimaires fixé par la loi Rist. D’autre part, je propose de permettre aux établissements publics ou privés sans but lucratif de déroger pour 3 ans supplémentaires à ce plafond de rémunération s’il en va du maintien de l’activité d’un service ou d’un hôpital. Ce délai doit permettre de prendre les mesures nécessaires pour rebâtir l’hôpital en lui allouant les moyens nécessaires pour fonctionner. J’invite le gouvernement et les députés, de façon transpartisane, à se saisir au plus vite de cette proposition.

Laurent Alexandre

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