Nous sommes en pleine bataille pour nos retraites pour empêcher le projet de loi gouvernemental qui vise à supprimer 2 ans de retraite à tous les Français. Dans ce cadre-là, Macron se comporte en irresponsable. Par son arrogance, il provoque au lieu d’apaiser. Dans son interview au journal de 13h de TF1 le 22 mars dernier, après avoir abaissé le peuple manifestant à une foule enragée, il a comparé les manifestants à des factieux violents, les rejetant hors de la République. Il a répété les mensonges du gouvernement, sur la hausse des pensions pour 2 millions de personnes, sur l’impossibilité de faire autrement que d’imposer à marche forcée deux ans de travail en plus aux gens, sur le soi-disant cheminement démocratique des discussions de la réforme des retraites. Par notre travail à l’Assemblée Nationale, nous, députés de la NUPES, avons démontré que tout cela est faux.
Dès le mois de novembre 2022, notre présidente de groupe Mathilde Panot interrogeait Elisabeth Borne sur la volonté du gouvernement de faire passer cette réforme des retraites en catimini, dans un projet de loi de finances rectificatif du budget de la sécurité sociale, au moyen du 49-3 si besoin. L’avenir lui a malheureusement donné raison. Le 16 mars 2023, la première ministre a enclenché cet article 49-3, affront pour la démocratie, preuve éclatante de la minorité de Macron, à l’Assemblée et dans le pays et ce après un débat parlementaire atrophié par les distorsions incessantes de notre Constitution par la macronie.
Car le peuple souverain se mobilise massivement contre le report de l’âge légal de la retraite à 64 ans depuis presque 3 mois à présent. J’ai participé à de nombreuses manifestations en Aveyron et à Paris, à l’appel de l’intersyndicale unie dans le pays, où nous avons à chaque fois battu des records de mobilisation. A Rodez, jeudi dernier, ce furent plus de 30 000 personnes, plus d’un dixième de la population de l’Aveyron, qui a défilé contre cette réforme violente et injuste, contre la dérive autoritaire du gouvernement minoritaire, seul contre tous. Les territoires ruraux sont une place forte de la contestation. Partout dans notre pays se lève un vent frais d’aspiration à plus de démocratie face à une Vème République clairement à bout de souffle, partout dans notre pays, les citoyens défilent pour demander plus de justice sociale.
Face à ces revendications légitimes, le pouvoir en place se recroqueville dans la violence et la répression disproportionnée. Il essaie, par la voix d’Emmanuel Macron, de nous monter les uns contre les autres, l’opposition parlementaire raisonnable et à sa remorque contre l’opposition irresponsable qui ne proposerait rien, les manifestants pacifiques qui défilent à l’appel des syndicats, qu’il refuse de recevoir, contre les violents présents dans des mouvements spontanés et réprimés par la matraque, les travailleurs contre les fainéants… Il n’en est rien. Face à ce pouvoir qui a perdu pied, nous ne reculons pas. Unis, nous opposons à la macronie la censure populaire, inventive, déterminée et enthousiaste, qui s’exprime chaque jour un peu plus. Tous mobilisés, nous faisons la démonstration éclatante que plus que jamais, un autre monde est possible.