Ce jeudi 4 avril, les députés issus de la NUPES sont parvenus à signer deux victoires significatives dans l’hémicycle : des prix planchers rémunérateurs pour nos agriculteurs et l’interdiction partielle des polluants éternels (PFAS).
Sur les prix planchers rémunérateurs, il s’agit d’une proposition de loi initiée par les députés insoumis et reprise par les écologistes dans le cadre de leur niche parlementaire. Concrètement, cette loi prévoit qu’aucun prix ne soit inférieur au coût de revient, incluant une rémunération de l’exploitant à hauteur de deux SMIC. Cette proposition avait été rejetée de 6 voix en novembre dernier, lors de la niche parlementaire de mon groupe LFI-NUPES, où nous pouvions choisir quels textes discuter au cours d’une journée. Cette fois-ci, malgré l’opposition des macronistes, nous avons obtenu la victoire. Comme d’habitude, les députés RN n’ont servi à rien puisqu’ils étaient absents des débats et des différents votes.
Cette victoire parlementaire est un appui à la colère des paysans qui ne supportent plus de ne pas pouvoir vivre dignement de leur travail. Évidemment, pour rentrer en application, cette proposition de loi devra être votée dans les mêmes termes au Sénat et le chemin vers une véritable revalorisation du métier d’agriculteur est encore long. Mais c’est une avancée notable qui doit servir de point d’appui au monde paysan et rural. Il y a urgence ! Dans le cadre de la discussion prochaine sur la projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture, nous continuerons à porter cette exigence de prix rémunérateurs et d’encadrement des marges de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution que le gouvernement ne souhaite pas intégrer. Nous le ferons en prenant en compte les autres enjeux qui y sont liés : renouvellement des générations, accès au foncier agricole, souveraineté alimentaire respectueuse des sols et des hommes, refus des traités de libre-échange…
Nous sommes également parvenus à voter l’interdiction partielle des PFAS (polluants éternels). Ceux-ci sont en effet très dangereux pour la santé. C’est donc un enjeu écologique et sanitaire majeur d’en protéger les salariés et les habitants. Je regrette malgré tout que les députés macronistes et RN aient cédé aux lobbyistes, ce qui a conduit à exclure les ustensiles de cuisine de l’interdiction votée. J’ai observé une importante mobilisation citoyenne à ce sujet. J’espère qu’elle continuera pour que cette première étape en appelle d’autres.
