Vendredi 7 octobre, j’ai consacré ma journée à la situation hospitalière à Villefranche-de-Rouergue.
Je suis d’abord allé visiter l’EHPAD de Rulhe. J’ai été accueilli et guidé par le directeur, Monsieur Granowski ainsi que par des membres du personnel soignant. Nous avons parcouru les différents secteurs qui prennent en charge de nombreux résidents aux profils très différents : ceux atteints de la maladie d’Alzheimer, ceux en affection longue durée ou encore des personnes plus autonomes.
J’y ai rencontré des soignants très attentifs au bien-être de leurs résidents, malgré les conditions difficiles. Le bâtiment est ancien et n’est plus adapté aux besoins actuels. L’EHPAD ne fonctionne pas à pleine capacité, mais certains services sont très occupés, comme celui dédié aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer notamment. Il faudra prendre en compte toutes ces données, ainsi que la démographie de la population de l’Ouest Aveyron, qui comptera 400 personnes dépendantes de plus en 2030 par rapport à 2020, au moment d’arrêter le projet final de rénovation de l’EHPAD.
Je suis ensuite allé visiter certains services de l’hôpital de la Chartreuse, toujours en compagnie de Monsieur Granowski et des soignants qui s’affairent sur place. C’est un hôpital bien équipé, avec un service ambulatoire neuf, un scanner IRM, un bloc opératoire modernisé… L’équipe soignante est ici encore très impliquée dans le bien-être de ses patients, avec par exemple des pièces aménagées pour garantir un accueil individualisé et confidentiel des patients. J’ai pu échanger avec le médecin chef de service des urgences sur sa vision des soins dans des hôpitaux ruraux ainsi qu’avec un collègue député en Algérie pour les Algériens de France, médecin aux urgences ! J’ai aussi eu des discussions de qualité avec Monsieur Granowski. J’ai conclu ma visite de l’hôpital avec un passage à la maternité. Elle est en turbulence, avec un manque de personnel et des soignants sur place qui la tiennent à bout de bras. Mais c’est un service important, qui doit être conforté à Villefranche. Sans cette installation, des futures mamans du secteur devraient aller à Rodez au mieux, à Albi, Montauban ou Cahors au pire ! Ce n’est pas acceptable, nous devons maintenir des soins de proximité de qualité dans nos territoires.
J’ai pu également m’entretenir à ces sujets en début d’après-midi avec le maire de Villefranche-de-Rouergue.
Il faut cesser avec la casse de l’hôpital public, les soins et les bonnes conditions de travail de nos soignants ne doivent pas être un luxe.
Les moyens accordés à l’hôpital doivent répondre aux besoins et non à des logiques comptables. C’est ce que je défends dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale. L’hôpital n’est pas une entreprise mais un service public.