Nous avons auditionné mardi 17 décembre en commission des affaires économiques des responsables du groupe Lactalis, M. Jean-Marc Bernier, directeur général de Lactalis France et Mme Alexandra Laferrière, directrice générale des relations extérieures du groupe Lactalis, à l’initiative de la présidente de la commission, Aurélie Trouvé.
Lactalis, c’est la 1ère multinationale du lait au monde et un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros en 2023. Pourtant, le groupe a annoncé récemment son projet de réduire sa collecte annuelle de lait en France de 450 millions de litres d’ici 2030, soit près de 10 % des volumes actuels utilisés par l’entreprise. Concrètement, cela revient à abandonner près de 900 éleveurs dans notre pays.
Lactalis ne propose pas un prix d’achat décent à nos éleveurs, avec des prix au litre bien inférieurs aux coûts de production. Le groupe justifie cette politique tarifaire agressive envers les producteurs de lait en partie par les nombreux traités de libre-échange conclus ces dernières années, notamment celui avec la Nouvelle-Zélande. Nous avons été de nombreux députés à alerter sur les conséquences délétères d’un tel accord pour notre agriculture.
Cette pente est inacceptable, alors que l’entreprise est en très bonne santé financière et profite de productions agricoles de qualité pour commercialiser à travers le monde de nombreux produits renommés. Lactalis a une responsabilité auprès des producteurs qui l’alimentent et de nos territoires agricoles, celle de préserver son activité dans le pays et de rémunérer les éleveurs au juste prix de leur travail.
Comme député de l’Aveyron, je continuerai à être force de proposition pour un modèle d’agriculture permettant aux paysans de vivre dignement de leur travail, de bien nous nourrir tout en protégeant le vivant.

