Maladies des bêtes d’élevage: le manque d’anticipation du ministère entraine de lourdes conséquences pour nos éleveurs

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La propagation de maladies qui touchent les bêtes d’élevage (bovins, ovins, volailles, porcins…) provoque une crise agricole importante et l’inquiétude de nos éleveurs aveyronnais. Elle s’ajoute aux dégâts provoqués par l’importation de viande néo-zélandaise à bas prix et à une
dérégulation des marchés soutenue par la commission européenne et le gouvernement d’Emmanuel Macron.


La Fièvre Catharrhale Ovine se propage malgré les zones de régulation mises en place par l’État et vient aggraver le bilan sanitaire d’une année noire où les éleveurs ont déjà été touchés par l’influenza aviaire et la maladie hémorragique épizootique. C’est à présent la peste porcine
africaine qui est à nos portes.

Or, le Ministère de l’Agriculture n’est toujours pas en capacité d’anticiper ces pandémies, quand bien même elles se succèdent. Encore une fois, la prise en charge de la vaccination et des visites vétérinaires a été tardive et trop restrictive. Les éleveurs menacés doivent vacciner leurs troupeaux dans l’urgence. Pour une prévention efficace, la prise en charge des vaccins devrait intervenir avant que la maladie se propage.


Le changement climatique et le commerce international d’animaux vivants renforcent la multiplication des maladies virales qui fragilisent les élevages français. Il est urgent de mettre en place une véritable politique de soutien aux éleveurs sur le long terme :

  • Accès et prise en charge à 100% des vaccins pour tous les éleveurs qui souhaitent
    vacciner leurs bêtes
  • Accélérer la recherche sur les maladies virales qui touchent nos élevages.
  • Répartir l’effort de l’adaptation de l’élevage au changement climatique tout au
    long de la filière, jusqu’aux industriels et aux distributeurs.
  • Mettre en place un plan de recrutement et de formations dans les secteurs de la
    filière en manque de main-d’œuvre : vétérinaires, abattoirs, équarrissage.

    Pour que les éleveurs ne se retrouvent pas à gérer une doublecrise sanitaire et économique,
    je demande la mise en place d’une clause de sauvegarde pour sauver l’élevage ovin en France
    et l’arrêt, au moins temporairement, des importations de viande ovine néo-zélandaise.

Laurent Alexandre, député LFI-NUPES de la 2ème circonscription de l’Aveyron

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