26ème édition du Boeuf de Pâques de Baraqueville sous fond de crise agricole : nos propositions pour l’agriculture française

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Samedi 16 mars, je participais à la remise des prix de la 26ème édition du Bœuf de Pâques à l’Espace Raymond Lacombe de Baraqueville. C’était une belle manifestation, qui met en valeur de la meilleure des manières la richesse et la qualité de notre élevage aveyronnais. 315 animaux ont concouru lors de cette édition, qui s’est attachée à mettre en valeur un élevage de qualité à travers la viande de boeuf et le Veau d’Aveyron et du Ségala, produit phare de ce territoire et reconnu à travers son label Rouge. J’ai notamment pu discuter avec les professionnels présents à cet évènement de la crise actuelle du monde agricole. J’y ai retrouvé les ferments de la colère du monde paysan : la volonté de vivre dignement de leur travail par des prix rémunérateurs et leur incompréhension face à la multiplication des traités de libre-échange, qui mettent en danger notre agriculture et tirent la qualité des produits alimentaires à disposition du public vers le bas.

Je leur ai réaffirmé la position de mon groupe LFI-NUPES sur le sujet. Nous défendons à l’Assemblée des prix rémunérateurs pour les paysans et l’encadrement des marges de la grande distribution pour ne pas étouffer le consommateur. C’était notamment l’objet d’une proposition de loi portée par mon collègue Manuel Bompard le 30 novembre dernier qui a failli être adoptée, à 6 voix près. Nous sommes également fermement opposés à tout accord de libre-échange supplémentaire, qu’il s’agisse des projets avec le Mercosur, la Nouvelle-Zélande ou d’autres. Nous souhaitons également en finir avec l’accord avec le CETA, qui s’applique actuellement dans notre pays sans jamais avoir été ratifié par le Parlement. Cette mise à l’écart des parlementaires est scandaleuse, j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur le sujet. Ces questions essentielles doivent revenir sur la table au moment des discussions sur la Loi d’Orientation Agricole. C’est indispensable pour l’avenir de l’agriculture française, pour l’installation de nouveaux paysans et la transmission des exploitations. J’espère que le gouvernement ne nous confisquera pas ces débats essentiels en enfermant cette Loi d’Orientation Agricole dans un cadre restrictif qui ne voudrait que remettre en cause une prétendue inflation de « normes sanitaires et environnementales ». Le problème ne vient pas des normes qui visent à protéger les paysans et les consommateurs, mais de la concurrence déloyale actuellement mise en place qui abandonne nos paysans à un marché libre complètement fou. Ce ne peut être un cadre efficace ou viable pour la production et la distribution de biens aussi importants que les produits alimentaires. Je porterai avec mon groupe nos propositions pour un modèle d’agriculture permettant aux paysans de vivre dignement de leur travail, de bien nous nourrir tout en protégeant le vivant.

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