Pourquoi j’ai voté « pour » le Projet de loi de Finances ?

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Ce mardi après-midi, j’ai voté pour la partie « Recettes » du Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2025 car il a été profondément rectifié par les députés du Nouveau Front Populaire en faveur de plus de justice sociale et fiscale. Malheureusement, les députés macronistes, LR et RN ont voté de façon conjointe contre ce budget modifié, ce qui revient à transmettre au Sénat le projet initial du gouvernement.

Ce dernier prévoyait des coupes dans les budgets de l’Etat à hauteur de 21,5 milliards avec par exemple la suppression de 4000 postes d’enseignants mais aussi de 5 milliards dans les finances des collectivités territoriales. Ces mesures auraient des conséquences très néfastes pour les habitants de l’Aveyron en matière d’accès aux services publics et pour l’activité économique locale. Le projet prévoyait aussi des augmentations de taxes et impôts à hauteur de 19 milliards touchant tous les Français, indépendamment de leurs moyens. Ce projet gouvernemental était ainsi profondément injuste sur le plan social et fiscal et ne permettait pas non plus de résorber le trou abyssal dans les caisses de l’Etat creusé par les politiques macronistes.

La forte mobilisation des députés du NFP avait pourtant permis de modifier en profondeur ce budget. En matière de fiscalité, nous avions supprimé les hausses d’impôts sur les classes moyennes et populaires et notamment la hausse de la taxe sur l’électricité que comptait faire payer le gouvernement aux Français.

Au contraire, de nombreuses propositions fiscales du Nouveau Front Populaire, mettant à contribution nos concitoyens les plus fortunés, avaient réuni des majorités dans l’hémicycle. Le tout pour un solde net de recettes de 58 milliards, ciblées principalement sur les superprofits et superdividendes, et préservant les TPE/PME.

Parmi les mesures fiscales obtenues par les députés NFP qui concernent particulièrement l’Aveyron, notons :

– pour les collectivités territoriales, l’annulation de la baisse du FCTVA (Fonds de Compensation pour la Taxe sur la Valeur Ajoutée) et l’indexation de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) sur l’inflation

– pour les agriculteurs, une taxe sur les importations bovines, fondamentale à l’heure de la crise climatique et surtout alors que nos petites exploitations agricoles sont soumises à une concurrence de plus en plus déloyale

– pour l’industrie, une taxe kilométrique sur les produits importés pour favoriser la relocalisation industrielle et la production des biens essentiels en France

En commission, concernant la partie « dépenses » du PLF, nous avions également obtenu de nombreuses avancées : rétablissement des 4000 postes d’enseignants supprimés, création d’un corps de fonctionnaires AESH, crédits d’urgence pour les maladies d’élevage, annulation des coupes budgétaires prévues sur les collectivités, repas CROUS à 1 euro pour les étudiants, 3 milliards en faveur du ferroviaire ou encore 12 millions d’euros pour les radios associatives locales.

Mais le vote d’aujourd’hui des députés macronistes, LR et RN, contre toutes ces mesures qui répondaient à des urgences dans le pays, revient à les supprimer du texte transmis au Sénat. En conséquence, c’est le texte injuste et inefficace du gouvernement qui sera discuté au Sénat. J’espère que les sénateurs se saisiront de notre travail et des avancées obtenues ces dernières semaines avant qu’une nouvelle version ne revienne à l’Assemblée prochainement.

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